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Auteur Fil de discussion: Une clé USB à ADN ?  (Lu 4145 fois)
Erylanor
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« le: 25 Février 2017 à 12:46:58 »

Salut cher tous,

Ce n'est pas nouveau, on aimerait bien utiliser de l'ADN en informatique. Déjà en 94 Adleman (le 'A' de RSA) avait théorisé les ordinateurs à ADN, et obtenu des résultats pour des instances simples de problèmes classiques.
Même si les recherches concernant cet ordinateur continuent, on cherche également à utiliser l'ADN comme support de stockage d'information. Les résultats théoriques sont encourageants, mais il reste des points contraignants :
  • en théorie, on pourrait stocker 10^18 octets par mm^3 (1.000.000 téraoctets). Comparé à la plus grande densité de stockage d'information actuelle qui est de 100 Goctets par mm^3, ça ferait quand même un sacré progrès
  • ça fonctionne, et de mieux en mieux. On a stocké et relu 739 kB de données en 2013, et c'est de plus en plus rapide chaque année (presque x2 par an)
  • c'est (relativement) peu cher : 10 000 € pour écrire 1Mo, et 200 € pour les lire. En plus, le coût baisse rapidement avec les progrès de séquençage d'ADN
  • c'est durable : on pourrait conserver des données pendant des millénaires, contrairement aux systèmes de stockage actuels
  • le random access data est problématique sur l'ADN, car il rendrait la lecture plus lente que l'écriture. Il faut donc ruser, et une méthode de stockage a été conçue par James Bornholt, et à le grand avantage de permettre l'accès à des données sans tout lire (en utilisant des réactions en chaîne par polymérase)
  • cependant, la synthèse et la lecture de l'ADN sont imparfaites, avec des erreurs de l'ordre de 1% par nucléotide. Ça peut paraître faible, mais vu la quantité de nucléotides en jeu, il y a finalement énormément d'erreurs. La solution actuelle est de répéter l'information : pour retenir X et Y, on met X sur un brin d'ADN, Y sur un autre, et X xor Y sur un troisième. En effet, deux brins suffisent pour retrouver le troisième d'après les propriétés du xor
  • ce n'est actuellement clairement pas aussi rapide que l'USB 3

En bref, la recherche en biologie computationnelle a des beaux jours devant elle, et il se pourrait qu'un jour ou l'autre, on utilise l'ADN aussi naturellement que l'on utilise les transistors aujourd'hui.

Si vous êtes intéressés un peu plus en détails : https://homes.cs.washington.edu/~bornholt/papers/dnastorage-asplos16.pdf

Tchüs,
Ryl
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pixis
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« #1 le: 02 Mars 2017 à 13:52:26 »

C'est le début, on va bientôt rendre le film "Transcendance" réalisable
En tout cas c'est très intéressant, merci pour ces différentes info !
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