En 2007, tous les députés quitteront Windows et Microsoft Office au profit de logiciels libres. L'Assemblée Nationale a en effet décidé après étude du projet d'équiper l'ensemble des postes des députés en logiciels libres. Une aide à la prise de conscience pour la révision de la loi DADVSI ?
C'est n'importe quoi cet article...
Je rappelle que dans la tête de nos élus, la loi DADVSI est une loi sur le droit d'auteur, donc essentiellement motivée par le piratage des oeuvres cinématographiques et musicales, surtout favorisée par le lobbying des industriels de ces secteurs. Le logiciel libre, entre autres domaines, n'est qu'un des dommages collatéraux de cette lutte légitime pour la santé de nos entreprises, dommage finalement peu significatif au regard des enjeux globaux.
Pour ce qui est du passage des "postes micro-informatiques mis à la disposition des députés de la prochaine législature" (sic) sous logiciel libre, cela n'a pas grand chose à voir : c'est une simple question de coût, comme cela est signalé dans la suite de l'article. En admettant que ces machines soit réellement utilisées par les députés (y'en a beaucoup qui rédigent eux-mêmes leurs blogs, vous croyez ?), que ceux-ci sachent ce qu'est un logiciel libre (et la philosophie générale qui tourne autour), ils ne verront pas forcément beaucoup de rapport avec DADVSI, et pour cause : les utilisateurs de logiciels libres ne sont impactés que très indirectement par DADVSI.
La fin de l'article est amusante lorsque l'auteur imagine que les députés protesteront sur le fait que les morceaux de musique sous DRM achetés chez Virgin ne fonctionneront pas sur ces postes. Malgré tout, j'espère que l'argent des contribuables investit dans cet équipement n'est pas bêtement gaspillé par les députés par l'écoute de musique ou la projection de films...